Voilà maintenant deux semaines que le groupe est basé à Vitoria-Gasteiz en Espagne. Heures et journées se succèdent fluidement dans cet environnement quotidien d’entraînement. L’atmosphère y est à la fois relax et professionnel.
Vidéo d’entrainement – Youtube Triathlon Québec
On se lève tranquillement, prend son temps pour se préparer et manger en vue de la première séance qui est habituellement autour de 10h00 en piscine. Certains matins, les athlètes courent avant, mais cela laisse suffisamment de temps pour ne pas hypothéquer les heures de sommeil. Au retour de la natation, les athlètes arrêtent fréquemment prendre un café au centre-ville, puis reviennent aux appartements récupérer, puis se préparer à la deuxième et la troisième séance de la journée qui sont parfois collées (enchaînement vélo et course à pied). Ce mode de vie est idéal dans le processus d’atteinte d’objectifs de haut niveau.
Le volume d’entraînement total est moins élevé que dans un camp d’entraînement pré-saison où l’on recherche souvent à maximiser les heures et se faire une bonne base en vue des mois à venir. Le concept ici est différent puisque nous sommes au cœur de la saison et que l’entraînement prescrit est fortement axé sur les exigences des prochaines compétitions et que les athlètes vivent dans un environnement où ils se sentent chez eux, mais dans un contexte complètement dédié au quotidien d’athlète (pas d’école, pas de travail, pas de contrainte de transport, etc..). De plus, les athlètes québécois présents ici ont la chance de côtoyer l’élite mondiale et apprendre ne serait-ce qu’en observant les meilleurs athlètes au monde évoluer. Il y a en effet ici plusieurs olympiens, des champions du monde U23, des médaillés du circuit de la Coupe du Monde ou de la Série Mondiale de Triathlon (WTC). C’est très inspirant et constructif pour cette prochaine génération d’athlètes québécois.
Ils ont aussi le chance d’avoir accès à des spécialistes (massothérapeute et physiothérapeute) quasi-quotidiennement et bénéficier de conseils de Jamie Turner, entraîneur pour Triathlon Canada et de ce groupe d’athlètes internationaux émérites, ainsi que du dévouement de Kyla Rollinson.
Enfin, pour ceux qui souhaitent savoir à quoi ressemblent les séances typiques, voici quelques traits particuliers :
– En natation, beaucoup de travail sur la fréquence des bras et celle requise pour la compétition. L’important n’est ainsi pas tant le temps réalisé en piscine,que la vitesse générée par sa vélocité (rythme) et son efficacité sur chaque traction. Les changements de vitesse sont présents et demandés dans plusieurs principales, de même que la vitesse pure requise lors du départ, des virages de bouées en compétitions ou des accélérations nécessaires pour un bon positionnement.
– En vélo, les sorties ont une composante extrêmement exigeante 2 à 3 fois par semaine. Les efforts très élevés requis dans le triathlon de type ITU y sont fréquemment simulés et les séances prescrites en fonction du terrain des prochaines compétitions. Ainsi, certains athlètes feront des compétitions avec beaucoup de virages (par exemple Tiszjauvaros et Riga le prochain week-end), d’autres s’enlignent pour des courses avec plusieurs montées (Grand prix d’Embrun, Coupe Continentale de Karlovy Vary et ultimement, les mondiaux à Edmonton). Les entraînement comprennent ainsi plusieurs efforts courts et demandant beaucoup de puissance (10-15 secondes) et d’autres efforts en montées de quelques minutes.
– En course à pied, l’intensité est moins présente que dans les deux autres disciplines et toujours représentative de l’exigence de la compétition. Les meilleurs hommes présents ainsi courront ainsi très rarement plus vite que 3’00 au kilomètre et réalisent des temps entre 30’00 et 31’30 en compétitions sur 10 kilomètres. La majorité des séances de courses se font aussi sur terre battue. Une bonne partie des entraînements est faite à basse intensité.
En terminant, la prochaine fin de semaine sera riche en compétitions alors que les athlètes s’aligneront sur les événements suivants.
Xavier : Grand Prix de France d’Embrun (distance sprint avec un bon dénivelé)
Emy, Véronique et Jérémy : Coupe Européenne Junior de Tisjzauvaros, Hongrie (format demi-finale et finale sur distance 500m-12km-3,5km sur parcours plat, mais techniques)
Gabriel, Alexis et Philippe : Coupe Européenne Senior de Riga, Lettonie (format sprint très techniques).
En terminant, un gros merci à CMI pour son apport à ce projet de haute performance.