Emy Legault, Amélie Kretz et Alexis Lepage étaient en action cette fin de semaine du côté de l’étape de Coupe du monde de triathlon de Lisbonne. Au programme, un relais mixte qualificatif pour les Jeux olympiques le vendredi puis des épreuves individuelles sur distance olympique le samedi et dimanche.

Vendredi – relais mixte par équipe

Les équipes qui montaient sur le podium de cette épreuve où les quatre relayeurs de chaque formation devaient enchaîner 300 mètres de natation, 7 kilomètres de vélo et 1,6 kilomètre de course à pied assuraient leur place pour les Jeux olympiques de Tokyo. Après l’annonce d’un relais remanié par Triathlon Canada, la première à être en action dans la capitale portugaise était donc l’athlète du club Tri-O-Lacs, Emy Legault. Positionnée en première relayeuse, la Québécoise était un peu en retard sur la tête de course à la sortie de la T1 mais elle réussit à combler son retard sur le vélo et rejoindre le peloton de tête. Même si elle perdit un peu de temps sur les favoris à la course à pied, le Canada était toujours dans le coup lorsqu’elle transmit le relais à Aiden Longcroft-Harris. Malheureusement, ce dernier a ensuite été pris derrière une chute à vélo tout juste avant la zone de transition qui anéantissait tout espoir de qualification olympique pour le relais canadien. Malgré cela, l’athlète de Rigaud en tirait du positif : “C’était une première expérience, car je n’avais jamais participé à une course de relais de ce niveau-là. Il m’en manque encore à la course à pied mais je suis contente de mon positionnement au niveau de la natation et du vélo. L’équipe a travaillé vraiment fort pour obtenir un bon résultat et je suis vraiment contente d’avoir prit le départ à leurs côtés”.

La Belgique a terminé au premier rang devant l’Italie et la Suisse obtenant par la même occasion leurs billet pour Tokyo cet été.

Samedi – épreuve individuelle masculine

Alexis Lepage était le seul québécois engagé sur cette étape lusitanienne qui marquait son grand retour à la compétition après plus d’un an. Comme il nous l’avait confié jeudi soir à l’occasion de notre live Facebook, son mandat était d’aider Tyler Mislawchuk durant la natation et le vélo pour qu’il demeure en bonne position et pour le mener vers une bonne performance. Malgré une excellente natation qui lui permit de sortir parmi les quinze premiers athlètes de l’eau, le Gatinois n’avait pas les jambes à vélo et décida de ne pas poursuivre son effort, comme il n’était plus en mesure de faire ce qu’on lui demandait d’accomplir. Tyler Mislawchuk a quant à lui été ralenti par une crevaison en vélo et s’est finalement classé 51e, tandis que Matthew Sharpe, en concurrence avec Alexis Lepage pour un billet pour Tokyo a décidé de se retirer tout juste avant la course à pied.
“Les chances que je me retrouve au sein de l’équipe olympique ont plutôt diminuées aujourd’hui (samedi), a admis Alexis Lepage. Il faut être assez humble pour reconnaître que Matt Sharpe a fait du bon boulot dans les dernières courses et que je n’ai pas été à la hauteur”.

Après sa victoire lors de la WTCS de Yokohama la semaine d’avant, le Norvégien Kristian Blummenfelt a une fois de plus été le plus rapide en affichant un temps de 1 h 42 min 33 s. Il a devancé le Suisse Max Studer (+8 secondes) et l’Espagnol Genis Grau (+22 secondes).

Dimanche – épreuve individuelle féminine

Pour cette épreuve, deux québécoises étaient donc au départ. Emy Legault, mais aussi Amélie Kretz, cette dernière se devant de performer afin de conserver ses chances de qualification olympique après la non qualification du relais. Avec une magnifique sixième place, le contrat fût donc rempli, lui permettant de bondir de douze échelons au classement mondial de qualification olympique. Après une bonne natation dans des conditions très difficiles, elle manqua de peu le premier peloton mais se retrouva dans un groupe de chasse en compagnie de la double médaillée olympique Nicola Spirig, une athlète redoutable sur le vélo. La bonne collaboration permit au groupe de rejoindre le peloton de tête avant la deuxième transition. Malgré une crampe en T2, l’athlète de Ste-Thérèse accéléra dans les deux premiers kilomètres de la course à pied pour combler son retard et a flirté avec la troisième place pendant environ cinq kilomètres. « J’avais brûlé trop de gaz et je n’avais plus les jambes pour répondre. Je me suis retrouvée en quatrième position et je me suis fait rattraper au quatrième tour. Je me suis accrochée du mieux que je pouvais dans les 500 derniers mètres, mais je n’avais pas les jambes pour aller avec les autres » confiait Amélie Kretz à Sportcom. Elle compléta finalement le parcours en 2 heures 9 secondes (+1 minute 4 secondes).
Sur le podium, Nicola Spirig, de la Suisse, a devancé l’Irlandaise Carolyn Hayes (+12 secondes) et l’Américaine Kirsten Kasper (+34 secondes). Emy Legault s’est quant à elle classée 37ème.
Amélie Kretz occupe désormais le 75e rang du classement de qualification olympique, ce qui place le Canada en bonne position pour décrocher un deuxième billet à l’épreuve féminine, qui comptera 55 participantes à Tokyo.

« C’est motivant et ça me donne confiance de voir qu’il reste de la place pour de meilleurs résultats. C’est un pas dans la bonne direction afin de pouvoir qualifier une deuxième place canadienne pour les femmes. C’est juste du positif aujourd’hui », a mentionné Amélie Kretz.

Les compétitons à venir pour les athlètes de l’Équipe du Québec 

Emy Legault sera à nouveau en action dès la semaine prochaine. Ce sera également le cas pour Charles Paquet et Jérémie Briand puisqu’il seront tous au départ de la Coupe du Monde d’Arzachena en Italie, une épreuve aux allures de WTCS. Ensuite, Amélie Kretz sera au départ de la WTSC de Leeds, une étape très importante dans sa quête olympique. Ensuite, elle s’envolera vers le Mexique pour la Coupe du monde de Huatulco où elle retrouvera Emy Legault ainsi qu’Alexis Lepage, Charles Paquet et Jérémie Briand. Ces compétions seront à suivre sur la plateforme TriathlonLIVE.

Du 5 au 9 mai dernier se sont déroulés les premiers tests de l’Équipe du Québec de la saison. Après plusieurs mois d’entraînement et avec le report des premières compétitions au Québec, l’occasion était idéale pour les athlètes d’évaluer leur niveau de forme. Au programme, un 750 mètres de natation, un contre-la-montre de vélo de 8 kilomètres sur route et un 3000 mètres de course sur piste. Une quarantaine d’athlètes des équipes du Québec Développement, Junior et Élite ont pris part aux différentes épreuves.

Les distances de natation et de course font partie à la fois des indicateurs de performances retenus par Triathlon Québec et Triathlon Canada dans certaines politiques de sélection. Afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur, les tests se sont déroulés à deux endroits distincts, soit à Québec et Montréal. Les athlètes étaient divisés en plusieurs sous-groupes et les départs se sont faits de façon individuelle.

Natation

Évidemment, la fermeture des piscines dans certaines régions n’a pas permis à l’ensemble des athlètes de disputer cette épreuve. La réduction de l’accessibilité aux installations et aux entraîneurs a également eu un impact pour l’ensemble des athlètes. Malgré tout, d’excellentes performances ont été réalisées alors que six hommes ont nagé sous les 8min30 (1’08”/100m) et quatre femmes sous les 9min30 (1’14”/100m). Le champion provincial en titre dans la catégorie U15, Olivier Desjardins du Club Hippocampe, a été le plus rapide en 07’58”. Du côté féminin, Emy Legault a réussi un chrono de 09’02”. L’athlète du club Tri-o-Lacs s’envole d’ailleurs cette semaine en Europe pour une série de courses sur le circuit World Triathlon dont deux Coupes du Monde.

Vélo

À Québec comme à Montréal, les athlètes devaient parcourir deux boucles de quatre kilomètres sur des parcours plats et très similaires, offrant peu de difficulté technique, mais une exposition au vent significative. Cette distance a été choisie car elle se rapproche de celle que l’on retrouve dans le relais par équipe mixte. De plus, il arrive souvent que les relayeurs et relayeuses doivent fournir un effort individuel ou avec un nombre restreint d’athlètes. Être en mesure de développer une puissance élevée pour un effort d’une douzaine de minutes dans une position aérodynamique devient donc très important. À cette épreuve, c’est Michaël Simard (Memphrémagog) et Clara Normand (Tri-o-Lacs) qui ont été les plus rapides avec des moyennes respectives de 44,5 et 37,8 km/h pour 396 et 265 watts de puissance.

Course à pied

L’épreuve de 3000 mètres s’est déroulée sur des piste de 400 mètres extérieures afin d’assurer le plus de standardisation possible et les athlètes ont pu bénéficier de condition météo clémentes. Avec des départs individuel aux dix secondes, chaque coureur devait se concentrer sur son propre rythme et viser une constance au fil des sept tours et demi. Charles Paquet (Rouge et Or de l’Université Laval) a impressionné avec une meilleur marque personnelle de 8’13” (2’44/km), lui qui participera à une Coupe du monde en Italie dans deux semaines. Chez les femmes, Kamille Larocque a elle aussi signé un record personnel en 10’19” (3’26/km).

L’actualité du mois de mai pour les athlètes de l’Équipe du Québec 

Du côté des Élites, Amélie Kretz sera la première en action et ce, dès vendredi soir, puisqu’elle sera au départ de la WTCS de Yokohama au Japon. Auparavant, vous pourrez la retrouver en entrevue sur notre page Facebook ce jeudi à 19h30. Sa course sera à suivre en direct sur TriathlonLive vendredi dès 21h. On la retrouvera ensuite, tout comme Emy Legault et Alexis Lepage, au départ de la Coupe du Monde de Lisbonne. Les deux athlètes devraient également être alignés ensemble à l’occasion du relais.
Comme mentionné précédemment Emy Legault et Charles Paquet seront au départ de la Coupe du Monde d’Arzachena en Italie, tout comme Jérémie Briand.
Du côté des Junior/U23, nous travaillons présentement à l’organisation d’un camp pour la fin mai afin de palier au report des premières compétitions et de relancer la dynamique de groupe.

Leur visage vous est familier, vous les croisez pour certains chaque fin de semaine aux quatre coins du Québec et parfois même, cela depuis des années. Toujours là pour s’assurer de votre sécurité, souvent présents pour vous rappeler les consignes lors des réunions d’avant-course et parfois, à votre plus grand désespoir, aussi pour faire appliquer les règlements et mettre (très peu) des pénalités, les officiel(le)s de Triathlon Québec jouent un rôle majeur dans le déroulement des évènements. À travers cette série de portraits, nous souhaitons vous faire découvrir les femmes et les hommes derrière le sifflet. Qui sait, cela pourrait même vous donner envie de rejoindre l’équipe !

Officiel de niveau NTO, membre du comité technique Triathlon Québec, son sens du détail en fait un officiel hors pair ! Aujourd’hui nous avons le plaisir de vous présenter Claude Boivin.

Triathlon Québec : Bonjour Claude, pour commencer, peux-tu te présenter ?

Claude Boivin : Je suis un père monoparental de 55 ans. J’exerce la profession d’enseignant de mathématique au secondaire, en plus d’être auteur de manuels scolaires. Côté sports, j’ai touché un peu à tout : randonnée pédestre, vélo, arts martiaux, ski nordique. J’ai commencé à courir à l’âge de 42 ans, appris à nager à l’âge de 45 ans, fait mon premier triathlon à l’âge de 46 ans et complété l’Ironman à l’âge de 48 ans. Je m’entrainais pour faire mon deuxième Ironman, qui aurait eu lieu le jour de mon 50e anniversaire, quand j’ai eu un diagnostic de cancer, ce qui a mis tout un frein à mes plans pour cet été là.

Triathlon Québec : Un frein temporaire puisque nous t’avons vu notamment prendre le départ l’aquavélo d’Esprit en 2020. Depuis combien d’années es-tu officiel pour Triathlon Québec et qu’est-ce qui t’a poussé à le devenir ?

Claude Boivin : Je suis officiel pour Triathlon Québec depuis 2014 et je détiens le niveau d’officiel national (NTO). J’ai officié à plusieurs niveaux dont la série Ironman et les séries WTS, WC, CAMTRI, etc. Je suis membre du comité technique de Triathlon Québec, qui a pour mandat, entre autres, de réviser et de modifier les règles de compétition en fonction de la réalité québécoise.

Claude Boivin : Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui t’a poussé à devenir officiel en triathlon ?

Je faisais partie d’un club et je croyais, à l’époque, que chaque club devait compter un officiel parmi ses membres. Quand j’ai vu passer l’annonce pour la formation d’officiel, je me suis inscrit. C’est aussi pour appuyer ma fédération et pour encourager davantage de personnes à pratiquer le sport.

Triathlon Québec : Une fausse croyance qui au final s’est avérée positive ! Après toutes ces années, qu’est-ce qui te motive à être officiel chaque week-end ?

Claude Boivin : Il y a tellement de facteurs qui me motivent. L’ambiance du jour de la course, encourager les gens à être actifs, l’esprit d’équipe qui règne au sein de l’équipe d’officiel.le.s, être aux premières loges lors de compétitions internationales, passer la journée dehors… Tous ces éléments mis ensemble font que chaque année j’ai plaisir à retourner sur les évènements partenaires de Triathlon Québec.

Triathlon Québec : Quelles sont selon toi les qualités qui font un bon officiel de Triathlon Québec ?

Claude Boivin : Je crois que la rigueur, l’impartialité et le jugement sont extrêmement importants. Le désir de permettre aux gens de participer à une épreuve juste, équitable et sécuritaire doit être présent. Aussi, c’est une bonne chose d’avoir des yeux tout autour de la tête, comme un prof au secondaire !

Triathlon Québec : Toi qui a parcouru la belle province et ses beaux triathlons, quel est ton évènement préféré  ?

Claude Boivin : Mon évènement préféré au Québec, sans l’ombre d’un doute, sont les Jeux du Québec. Sur le plan international, la World Paratriathlon Series (WPS) de Montréal est une incroyable expérience.

Triathlon Québec : Peux-tu nous donner une ou plusieurs raisons de devenir officiel en triathlon ?

Claude Boivin : Devenir officiel en triathlon, c’est se joindre à une équipe de bons vivants, c’est encourager les gens de la communauté à mener une vie active et saine, c’est profiter d’une ambiance du tonnerre parmi des gens qui sont heureux d’être là et qui apprécient notre présence.

Triathlon Québec : Avec tous ces évènements à ton actif, tu dois bien avoir une petite anecdote à nous partager ?

Claude Boivin : C’était lors du Triathlon Mondial Groupe Copley à Montréal il y a quelques années. Un athlète « groupes d’âge » venait de terminer la portion natation et cherchait dans ses affaires pour se rendre compte qu’il avait oublié son chandail. Étant donné qu’un athlète n’a pas le droit de concourir torse nu, il a quitté le site de compétition en courant pour revenir plus tard avec un beau t-shirt flambant neuf qu’il était allé s’acheter pour pouvoir continuer sa course.

Triathlon Québec : Merci Claude pour cet entretien et rendez-vous cet été sur nos beaux évènements partenaires !