Triathlon Québec est fière de vous présenter les athlètes du mois, deux personnalités qui se sont illustrées entre autres par leurs performances sportives et leur partage envers la communauté du Triathlon. Pour le mois d’avril, nous mettons en lumière une recrue et un vétéran de l’Équipe du Québec, Mathis Beaulieu et Jérémy Briand. Nous nous sommes entretenus avec eux au sujet der leurs récentes performances et leurs prochains objectifs. Découvrez ici l’entrevue de Mathis et de Jérémy.

Triathlon Québec : En quelques phrases, dis nous rapidement quel est ton profil d’étude, ton lieu d’entraînement, club et entraîneur et depuis combien de temps pratiques-tu le triathlon.

Mathis Beaulieu Je suis en sciences humaines profil histoire géographie au Cégep Garneau et je m’entraîne au Peps de l’Université Laval avec le Rouge et Or.  Mes entraineurs sont Nicolas Proulx-Bégin et Pierre-Yves Gigou et je pratique le triathlon depuis 6 ans, depuis mon secondaire 1.

TQ : Tu as pris part à ta première Coupe continentale chez les élites à Salinas en Équateur le 24 avril dernier et y a signé une excellente 11e position. Peux-tu nous raconter brièvement ton expérience et les points forts de ta course?

MB : Mon expérience en Équateur, sans coach, a été une des plus enrichissantes côté autonomie.  J’ai beaucoup appris avec mes coéquipiers.  La course était relevée et m’a permis de constater ce que je dois améliorer.  Le triathlon s’est passé en deux temps, d’abord un très mauvais départ de plage qui a mené à une mauvaise natation et j’ai dû rattraper en vélo, avec mon coéquipier Léo Roy, le retard pour accéder au deuxième peloton.  Rendu à la course à pied, le premier km était très difficile sur les jambes mais j’ai su remonter le premier peloton qui était à une quarantaine de secondes.

TQ :  Tu viens de remporte une course de la série nationale juniors des États-Unis à Richmond en Virginie avec une avance impressionnante de 50 secondes. Qu’est-ce que cette victoire signifie pour toi dans ta préparation ?

MB : Ma victoire à Richmond me met en confiance pour les prochaines courses car j’ai réussi à bien enchaîner les trois sports avec peu d’erreurs.

TQ :  Quel est ton prochain objectif au calendrier et comment se présentent pour toi les prochaines semaines d’entraînement et d’école ?

MB : Mon premier objectif est de récupérer mon retard au niveau académique afin de bien terminer ma session pour me consacrer à mon entraînement.  Mon second objectif est de me classer pour les Championnats du monde qui auront lieu à Montréal et les Jeux du Canada, en souhaitant faire un podium lors de ses courses.

TQ : Remerciement ou autres éléments que tu voudrais partager?

MB : Je souhaite remercier mes coachs ainsi que Triathlon Québec de me soutenir dans mes entraînements et mon développement au niveau international.

Triathlon Québec : En quelques phrases, dis-nous  quel est ton champ d’études ou professionnel, ton lieu d’entraînement et depuis combien de temps pratiques-tu le triathlon ?

Jérémy Briand : J’étudie à la maîtrise en sciences de l’activité physique à l’université de Montréal. Mon projet consiste à modéliser l’entraînement par intervalles, ce qui permettrait de mieux comprendre et d’améliorer la prescription de séances d’entraînement. Je travaille aussi en parallèle comme assistant de recherche à l’INS sur différents projets de recherche qui font appel à la modélisation de données et l’intelligence artificielle pour soutenir la planification de séances d’entraînement et la prédiction de blessures. Je nage à Boucherville et je fais aussi ma préparation physique à l’INS. Je pratique le triathlon de façon sérieuse depuis que j’ai 17 ans, ça fait donc une dizaine d’années.

TQ :Tu as pris part à l’épreuve des Arena Games à Londres organisé par Superleague et World Triathlon et y a pris une excellente 8e position. Tu es maintenant à Singapour en préparation finale pour les premiers championnats du monde Esport de triathlon. Peux-tu nous raconter ton expérience ?

JB :Quand j’ai vu l’opportunité de faire les Arena Games, j’ai tout de suite été intéressé. Je reste au Québec l’hiver et je roule sur Zwift. J’ai aimé l’idée de pouvoir faire des courses comptant au classement de la Coupe du monde, tout en utilisant Zwift, une plateforme que je connais très bien. L’expérience est unique, c’est difficile à comparer à ce qu’on connaît habituellement en triathlon. Je pense qu’il faut le voir comme une discipline distincte, un peu comme le cyclocross et le vélo de montagne par rapport au vélo de route. Mine de rien, c’est un format intense, qui nécessite de puiser loin dans ses réserves et d’être au point côté transition. Ceux sont pleins d’ajustements qui me permettront d’être à un meilleur niveau lors de mes prochaines courses.

TQ :On a vu que tu avais signé la plus haute puissance par kilogramme de la série avec 6,2w/kg sur cinq minutes dans la première ronde de qualification.  Comment ce format se distingue des courses plus ‘’traditionnelles’’ et comment les abordes-tu tactiquement ?

JB : C’est vraiment une discipline à part comparé au triathlon auquel on est habitué. Cependant, à la fin de la journée, c’est l’athlète qui a les meilleures habiletés physiques et qui s’adapte le mieux au format de course qui l’emporte. Pour Londres et Singapour, Super League a pris la décision d’enlever le “drafting” sur zwift. Ça a changé la donne un peu, surtout pour ceux qui ont la natation comme force principale, mais qui sont un peu moins fort à vélo. De mon côté, j’ai surtout cherché à gérer mon effort sur chacune des étapes. Avec deux étapes de 12 minutes, 6.2 w/kg c’était exactement le type d’effort que je savais pouvoir maintenir sur une vingtaine de minutes d’effort. Ensuite, en finale, la gestion a été beaucoup plus corsée, avec l’accumulation de fatigue et l’enchaînement des épreuves qui variait, j’ai fait du mieux que je pouvais, mais le côté stratégique s’est limité à essayer de survivre et tirer avantage le plus possible de mes forces

TQ :Tu viens de réaliser un excellent temps de 14’17 sur cinq kilomètres dans une épreuve sur route dimanche dernier. Prévois-tu une autre course sur route en 2022 ?

JB :Oui j’ai fait 14:15 en fait. C’était une belle course sur route, bien organisée avec un niveau relevé de bons coureurs. Je compte certainement en refaire au courant de l’été et à l’automne. Je faisais beaucoup de ce type de course par le passé et je compte en réintégrer davantage à mon entraînement.

TQ : Quel est ton prochain objectif au calendrier et comment se présentent pour toi les prochaines semaines d’entraînement et d’école ?

JB : Après Singapour, j’irai faire la Coupe du monde d’Arzachena en Italie, ensuite les WTCS de Leeds et Montréal. À l’école, les prochains mois seront consacrés à la rédaction de mon mémoire et initier les démarches pour un Doctorat.

TQ :Remerciement ou autres éléments que tu voudrais partager?

JB : Merci à Triathlon Québec pour le support et la reconnaissance.

Vous côtoyez un athlète s’illustrant par ses performances, ses accomplissements sportif ou communautaire, soumettez leur candidature pour les prochains Athlètes du mois. Nous cherchons à mettre en lumière les athlètes du Québec en tout genre, les initiés, les pros et les débutants! Partagez le nom et une courte description de leurs accomplissements à info@triathlonquebec.org