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Voici le résumé de course de Sarah-Anne Brault qui a pris le 4e rang de la première épreuve de la Série des Championnats du Monde ITU à Auckland dimanche. Récit d’une superbe performance !

Chers  lecteurs,

Comme vous le savez peut-être, j’ai participé à une course WTS (World Triathlon Series) à Auckland en Nouvelle-Zélande, dimanche passé, où le résulta final fut légèrement au-dessus de mes attentes. Je suis arrivée a Auckland mardi avec comme seul et unique but de démontrer le travail que j’ai fait depuis quelques mois par rapport à mon vélo et ma natation surtout. Je suis repartie avec une quatrième position en poche, un surplus de confiance et une soif pour le reste de la saison.

Depuis plusieurs semaines, l’entraînement roulait bon train. Je ne courrais pas encore à 100% (remise d’une blessure de longue durée), mais la natation allait de mieux en mieux et j’ai roulé assez de kilomètres dans la campagne australienne pour user prématurément ma chaîne et mes pneus de vélo.

Donc c’est comment exactement courir contre les meilleures au monde?

Et bien, je dois dire que ce n’est pas tant différent des autres courses que j’ai faites dans ma vie. J’ai pris le départ entre Carolina Routier(ESP) et Pennock (CAN). J’ai donc bénéficié d’un assez bon lift jusqu’à la première boue. Rendu la, les choses se sont corsées un peu, mais j’ai réussi a garder environ la même position jusqu’à la fin du 1500 mètres et ce, sans trop de difficultés.

Avec huit tours à faire, chacun incluant 3 cotes assez relevées, le parcours de vélo à Auckland est reconnu comme étant le plus difficile sur le circuit. Et maintenant, je comprends pourquoi! J’ai fait mon possible afin de trouver un équilibre entre la tête du train et le derrière du peloton voulant rester hors de danger sur la parcours technique tout en limitant le travail à faire, surtout dans les bouts venteux. Avec une échappée de trois filles (dont je ne faisait pas partie), quelques crashs (auxquels je n’ai heureusement pas été impliquée), un peloton rapetissant au fils des tours et ensuite rattrapé par le pack de Chicka (Barbara Riveros) avec trois ou quatre athlètes un peu avant la fin, ce fut une «randonnée» assez mouvementée à travers le centre-ville d’Auckland!

Puis, je suis sortie de la T2 avec un surplus d’adrénaline (comme vous pouvez l’imaginer!) et l’impression d’avoir fait ça toute ma vie! Le plus difficile au cours du dix kilomètres fut probablement d’ignorer les noms de celles avec qui je courrais pendant probablement 9.2 kilomètres. En fin de compte, j’en ai laissée partir deux (Haug et Jenkins), mais étant donné qu’on avait également rattrapé les deux kiwis parties en échappée, j’ai franchi la ligne d’arrivé en quatrième position de cette première WTS de la saison.

Enfin, il y a eu beaucoup de changements dans ma vie au cours des derniers mois et même de la dernière année. Avec des résultats comme celui d’en fin de semaine, il semblerait que je sois sur la bonne voie! Et maintenant que je sais que ma nat est à la hauteur (merci  Jamie Turner), j’ai bien hâte de prendre le départ encore une fois!

Si vous avez manqué le show dimanche, ne soyez pas inquiets, on écrit ensemble le prochain chapitre le 26 avril à Cape Town (Afrique du Sud)!

Merci à tous pour le support, ça fait chaud au cœur, et bon entraînement !

Vous pourrez suivre la suite de la saison de Sarah-Anne à Cape Town, Afrique du Sud, le 26 avril prochain sur https://www.triathlon.org/ !

Le texte qui suit est un résumé d’Alexis Lepage, membre de l’équipe nationale développement et qui a été récemment sélectionné sur le Programme Rising Stars de Triathlon Canada. Il raconte son expérience au Centre Fortius en périphérie de Vancouver.

Arrivant à Vancouver le 19 mars, je fus accueilli par Alan Carlsson qui s’occupe d’une brillante façon du programme Rising Star développé par Triathlon Canada. Deux autres québécois et une autre québécoise se sont aussi rendus sur place, soit au Centre Fortius Sport & Health près de Vancouver. Ce centre nous a hébergé, nourri, et éduqué pendant le court séjour. Pour ma part, la première journée d’apprentissage et d’analyse a débuté avec un apprentissage d’un programme informatique facilitant les échanges avec mon entraîneur, les médecins, les physiothérapeutes, dirigeants de triathlon Canada ainsi que moi. Ce programme se nomme CAMP et voici le lien .

Par la suite, j’ai eu la chance d’avoir une analyse de ma technique de natation par un spécialiste qui travaille avec des nageurs olympiques en distance tels que Ryan Cochrane. La personne responsable nous a d’abord fait nager en combinaison isothermique pour par la suite l’enlever afin de nager en combinaison de triathlon. Ils nous ont filmé avec environ 6 caméras placées de différents angles et nous ont fait nager à différentes vitesses. J’ai donc pu constater plusieurs points techniques à améliorer autant avec la combinaison isothermique que sans. Après l’analyse, je suis allé voir un médecin du sport qui a fait une analyse de mon corps et qui m’a posé une centaine de questions afin de faire mon profil médical. Pour finir la journée, je suis allé voir une physiothérapeute de Triathlon Canada qui a identifié mes faiblesses afin de me donner des exercices pour transformer ultimement celles-ci en force.

Le lendemain matin, un préparateur physique m’a fait faire une série de tests. Une séance de musculation a suivi. Cette séance était très intéressante puisqu’elle m’a permis de travailler des muscles que je n’avais jamais travaillés et qui vont forcément me rendre plus stable et plus rapide en course à pied. À la fin de la séance de musculation, le préparateur physique m’a fait faire une tonne d’exercices de récupération avec un rouleau et une balle… Souffrance!!! En après-midi, je suis allé courir sur un tapis roulant en partant en allure de course de récupération pour progressivement me rendre à l’allure de course. Le tapis possédait un capteur de puissance qui mesurait l’impact au sol de chaque enjambée, mais aussi la durée de contact au sol. Une vingtaine de caméras était positionnée autour du tapis ce qui a permis de faire une analyse biomécanique de ma technique en course a pied. Pour finir la journée, je suis allé rouler dans les alentours de Vancouver, un beau 90 kilomètres à la chaleur.

La dernière journée du camp, je suis allé voir une psychologue sportive afin d’améliorer mon mental en compétition. C’est incroyable à quel point notre mental a un rôle important dans une compétition. Après cette rencontre, j’ai eu une analyse de ma technique en vélo par les gens de PowerWatts et par la suite, j’ai pris part à des tests de puissance. Ceux-ci se résumaient à 3x 6 secondes maximales, 1 x 30 secondes et 1 x 6 minutes. Ce fut très douloureux, mais une fois terminé, un gros sourire régnait sur mon visage. En après-midi, j’ai eu la chance de rencontrer une nutritionniste. Celle-ci avait préalablement analysé quatre journées type de mon régime alimentaire. Elle a pu constater que je consomme entre 5000 et 7000 calories par jour. Quelques conseils s’en sont suivis. Après cette rencontre avec la nutritionniste, je suis retourné voir la physiothérapeute qui s’en est donné à cœur joie dans un traitement d’acupuncture pour m’aider à régler une blessure. Ce fut une douleur rapide, mais quel bon sentiment une fois ce traitement terminé. Enfin, pour finir le camp, j’ai participé à une dernière séance de musculation d’environ 45 minutes afin de m’assurer que je fasse bien les exercices prescrits.

 En résumé, ce camp fut inimaginable. Je sors très gagnant de ce périple et grandit en tant qu’athlète.