Dans des conditions inhabituelles pour sa 36ème édition, le triathlon Esprit de Montréal a une nouvelle fois démontré son savoir faire !
Après bien des rebondissements, la 36ème édition du triathlon Esprit de Montréal avait finalement lieu cette fin de semaine au Parc Jean-Drapeau. Malgré le fait que seule la distance sprint était au programme en raison des contraintes imposées par la pandémie, l’évènement a connu un franc succès.
Un comité organisateur et des bénévoles exemplaires
Résilience. S’il y a bien un mot qui définit à lui seul cette édition du triathlon Esprit de Montréal, c’est celui-ci. Résilience tout d’abord de la part du comité organisateur qui, contre vents et marées, a tout fait pour tenir son évènement afin d’offrir aux amateurs de triathlon la chance de compétitionner. En effet, comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, selon l’interprétation de la Direction Générale de la Santé Publique, la limite de 250 participants s’appliquait sur l’ensemble des parcours sportifs et ce, peu importe la dimension du site de compétition et même si la distanciation physique était respectée. Selon cette interprétation, le Triathlon Esprit avait donc l’obligation de vider complètement l’Île Notre-Dame de ses 250 participants avant d’accueillir la vague suivante sur le site. Dans ces circonstances, il est devenu impossible pour l’organisation d’offrir les épreuves Esprit Longue Distance, Demi-Esprit, Triathlon Olympique et Duathlon Olympique initialement à l’horaire. Cependant, soucieux d’offrir à tous les participants la chance de compléter au moins un triathlon cette année et refusant d’annuler complètement l’événement, le comité a pris finalement la décision difficile de transformer toutes les épreuves en triathlon ou duathlon de distance sprint. De cette façon, il était possible d’offrir trois départs de 250 personnes par jour à quatre heures d’intervalles afin de vider complètement le site de compétition entre chaque départ. Le rendez-vous était donné samedi matin 7h du côté du bassin d’aviron.
Résilience aussi du côté des bénévoles. Nous le savons déjà, mais sans eux, aucun triathlon ne pourrait avoir lieu. Cette phrase est d’autant plus vrai en tant de COVID, car même si le crédit du plan sanitaire et d’organisation revient au comité organisateur qui a suivi le guide d’organisation de Triathlon Québec en temps de pandémie, la réussite de sa mise en application leur appartient. Chaque bénévole, de la remise des dossards en passant par la désinfection des mains, la remise des masques à la ligne d’arrivée ou encore au départ de natation en « rolling-start » a accompli sa tâche avec brio et a su rendre les mesures contraignantes un peu plus douces.
Des participants heureux et respectueux des mesures sanitaires
Enfin et surtout, résilience chez les participants. Comme l’a si bien mentionné Janie Dugal sur un groupe Facebook portant sur le triathlon au Québec : « Je voudrais également rendre hommage à tous les athlètes qui se sont présentés en fin de semaine, souriants et heureux de venir retrouver leur sport, sans médaille, sans spectateur, juste pour le plaisir du sport ». Il est aussi possible de citer les mots de Lise Dubé, directrice de la ligne d’arrivée et officielle avec Triathlon Québec : « Je vais vous avouer que j’appréhendais un peu l’édition 2020. Ayant eu à mettre en place les mesures sanitaires, le triage, le port du masque obligatoire, et la formation d’employés dans le cadre de mon travail, j’ai vu et vécu quelques moments désagréables. Ce week-end a été magique! Quelle discipline, politesse, gentillesse et respect des consignes vous nous avez tous démontrés! Vous avez été extraordinaires et avez rendu notre tâche si agréable! Un gros merci et bravo à tout les participants ». On mentionnera également tout particulièrement la résilience des participant de la troisième vague du dimanche qui, pour beaucoup, découvraient le triathlon dans des conditions dantesques, mais toujours avec le sourire.
Du côté sportif, même si il est dur de dégager un classement général, même par journée, étant donné que tous les participants ne réalisaient pas leur épreuve dans les mêmes conditions, voici quelques résultats. Le samedi, nous retrouvons deux athlètes de l’Équipe du Québec aux deux premières places avec la victoire d’Élisabeth Boutin devant sa compère Kamille Larocque. Elles sont accompagnées par Raphaël Rivard sur le podium. Chez les hommes, c’est un triplé pour les athlètes de l’Équipe du Québec avec la victoire de Léo Roy devant son frère Edmond et un troisième Roy, mais pas de la même famille, Zed Roy. Dimanche, dans des conditions moins favorables, nous retrouvons sur le podium Isabelle Rouleau devant Justine Bluteau-Girard et Ariane Mirabel. Chez les hommes, Robin Tétrault a montré qu’il faudra encore compter sur lui sur la Coupe Québec l’an prochain en s’imposant devant Jacob Gauvin et Alexandre Dubé.
Chez les duathlètes, la victoire revient à Caroline Lonchamp devant Pascale Gougeon et Amélie Letendre côté féminin, alors que chez les hommes Charles-Erik Marmen-Harvey s’impose devant Alexis Giroux et Rikigoro Shinozuka.
Un triathlon et toujours du folklore
Comme à l’accoutumé, le triathlon Esprit a été l’occasion pour tous de s’exprimer, des athlètes les plus compétitifs aux débutants. Esprit ne serait pas ce qu’il est sans son côté folklorique, en voici quelques extraites pêle-mêle : un triathlète en Spiderman, un triathlète coincé dans son wetsuit pendant toute la durée de sa course, un autre dans la même situation gentiment décoincé par l’officiel en chef en T2, un directeur de course pouvant lui même concourir tellement son évènement se déroule bien, deux frères, en chandails et bermudas, l’un ayant même dû acheter un casque (sûrement plus cher que le vélo qu’il a utilisé) à la dernière minute, complétant leur triathlon en deux heures et quinze minutes de bonheur et des participants en vélo hybride, parfois avec des pulls en laine, sous le déluge mais avec le sourire aux lèvres.
Encore une fois nous souhaitons remercier le comité organisateur ainsi que tous les participants de cette 36ème édition du triathlon Esprit de Montréal qui restera sûrement comme l’une des plus étranges mais aussi l’une des plus conviviales.
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