VEDETTE DU MOIS D’AVRIL : TRISTAN FABRE
De la Résilience à l’Excellence en Triathlon
Le triathlon est un sport qui inspire, qui pousse à se dépasser et qui rassemble une communauté passionnée. Aujourd’hui, nous avons le plaisir de vous présenter Tristan Fabre, un triathlète passionné dont le parcours est marqué par la persévérance et le goût du défi. De son premier triathlon en France à sa participation au Ironman Hawaï, Tristan nous partage son histoire, ses défis et ses ambitions.
Un parcours inspirant
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Tristan Fabre, j’ai 33 ans, je viens du sud de la France et je vis à Montréal depuis 7 ans. Je travaille en tant que Spécialiste de test en Ingénierie chez Dormakaba.
Comment as-tu découvert le triathlon ?
J’ai toujours adoré regarder le triathlon aux Jeux Olympiques. Il y a dix ans, j’ai eu envie de me lancer et de participer à une course près de chez moi.
Qu’est-ce qui t’a poussé à franchir le pas ?
Au départ, je ne voulais pas le faire seul, alors j’en ai parlé à des amis. Mais l’année suivante, une opération des ligaments croisés a bouleversé mes plans. Ma rééducation m’a amené à nager et faire du vélo, et j’ai commencé à rouler régulièrement avec mon père. Quelques mois plus tard, deux amis se sont motivés pour relever le défi avec moi… et c’était parti pour notre premier triathlon !
Première expérience et progression
Quel a été ton premier triathlon et comment l’as-tu vécu ?
C’était un triathlon sprint à Carcassonne, en France. Un parcours magnifique et un super défi à relever avec mes amis, même si l’un d’eux n’avait jamais nagé et l’autre n’avait pas de vélo ! Cette première expérience a été marquante : c’est à ce moment-là que j’ai pris goût au triple effort et que j’ai commencé à progresser. Malheureusement, mes amis ont arrêté la discipline… mais moi, j’étais accro !
Quelle est ta plus grande fierté dans ton parcours de triathlète ?
Sans hésitation, l’Ironman d’Hawaï. Je me suis qualifié en 2023 à Mont-Tremblant en terminant 5ᵉ au général et 2ᵉ de ma catégorie. En octobre 2024, j’ai eu la chance de participer aux Championnats du Monde à Kona, entouré de ma famille et de mes amis. J’ai réalisé une excellente course en 9h48 !
Une anecdote marquante
Y a-t-il un moment fort qui t’a marqué ?
Oui, une chute qui a failli tout remettre en question. Lors d’un sprint à vélo, un saut de chaîne a provoqué un accident grave : fracture du fémur en trois morceaux et clavicule cassée. J’ai passé trois mois en fauteuil roulant et trois mois en béquilles.
Un des chirurgiens n’était pas optimiste sur mon retour au sport, mais je ne voulais rien lâcher. Sept mois après l’accident, j’ai bouclé mon premier 10 km le jour de Noël. Puis, 11 mois après, j’ai terminé le marathon de Boston en 2h50, battant mon record personnel de 7 minutes. Une vraie revanche !
Entraînement et équilibre de vie
À quoi ressemble ta routine d’entraînement ?
Le triathlon fait partie intégrante de mon quotidien :
- 2 à 3 séances de natation par semaine, tôt le matin.
- Vélo quotidien pour me rendre au travail, et sorties plus longues le week-end.
- 3 à 4 séances de course avec du fractionné, du tempo et des longues distances.
L’hiver, j’adapte mon entraînement avec du ski de fond et du ski touring pour maintenir l’endurance.
Comment concilies-tu le triathlon avec tes autres responsabilités ?
Le vélo et la course pour aller au travail me permettent de gagner du temps et de libérer mes soirées pour profiter de ma blonde et de mes amis.
Pourquoi essayer le triathlon ?
Quels conseils donnerais-tu à un débutant ?
- Y aller progressivement : commencer par un format sprint avant d’augmenter la distance.
- S’entourer : rejoindre un club ou s’entraîner avec des amis pour garder la motivation.
- Prendre du plaisir : l’important, c’est de s’amuser et de se dépasser à son rythme.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans la communauté du triathlon ?
Le partage, l’entraide et le dépassement de soi. Voir les gens si heureux et fier à la ligne d’arrivée, quelque soit leurs performances, est magnifique à voir. Ce sport nous fait passer par toutes sortes d’émotions.
Inspirations et objectifs futurs
Y a-t-il une personne qui t’inspire ?
Arnaud Manzanini, un passionné d’ultra-distance qui anime un podcast avec des athlètes inspirants. J’ai eu la chance de le rencontrer lors de la Race Across Québec, une course de 300 km à vélo où j’ai terminé 3ᵉ.
Mathieu Blanchard, un ultra-trailer dont le parcours de vie me parle énormément.
Quels sont tes prochains défis ?
Ironman 2025 : objectif, qualification pour les Championnats du Monde à Nice.
Course à pied et vélo : Los Angeles-Las Vegas en relais pour The Speed Project, Montréal-New York en vélo, et pourquoi pas une traversée des Pyrénées !
L’évolution du triathlon au Québec
Comment vois-tu le développement du triathlon ici ?
Le triathlon gagne en popularité, notamment avec des courses comme Mont-Tremblant et l’Esprit de Montréal. Mais il y a encore de la place pour des événements émergents comme le Triathlon EPIQ, qui mérite plus de visibilité.
Sur quelles courses pourra-t-on te voir en 2025 ?
Je n’ai pas encore décidé, mais peut-être un format olympique en juin : Sherbrooke (S-Triman) ou le Triathlon de la Rivière à Shawinigan.
Un dernier mot ?
Merci à Triathlon Québec pour l’organisation des événements ! Et à quand le retour du 12h Triathlon… ou pourquoi pas un 24h ?
Tristan Fabre incarne l’esprit du triathlon : persévérance, passion et dépassement de soi. Son parcours est une belle preuve que tout est possible avec de la détermination et une communauté soudée.
Vous hésitez encore à essayer le triathlon ? Comme Tristan le dit si bien : lancez-vous, étape par étape, et surtout, amusez-vous !